Comité Scientifique
Pr Abdou Aziz NIANG, Université Assane Seck de Ziguinchor;
Pr Aly TANDIAN, Université Gaston Berger de Saint Louis;
Pr Amadou Hamath DIA, Université Assane Seck de Ziguinchor;
Pr Babacar NDIAYE, Université Amadou Mahtar Mbow de Diamniadio;
Pr Benoît TINE, Université Assane Seck de Ziguinchor;
Pr Dielya Yaya WANE, Université Assane Seck de Ziguinchor;
Pr Dorte THORSEN, Université de Sussex (Royaume Uni);
Pr Eugène TAVAREZ, Université Assane Seck de Ziguinchor;
Pr Fatoumata HANE, Université Assane Seck de Ziguinchor;
Pr Jean Alain GOUDIABY, Université Assane Seck de Ziguinchor;
Pr Jean-Louis CORREA, Université Virtuelle du Sénégal;
Pr Jean-Loup AMSELLE, Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS);
Pr Lamine NDIAYE, Université Cheikh Anta Diop de Dakar;
Pr Mamadou BADJI, Université Assane Seck de Ziguinchor;
Pr Mamadou DIOMBERA, Université Assane Seck de Ziguinchor;
Pr Mélanie JACQUEMIN, Aix-Marseille Université-IRD (France);
Pr Melyan MENDY, Université Assane Seck de Ziguinchor;
Pr Moustapha GUEYE, Université Assane Seck de Ziguinchor;
Pr Moustapha TAMBA, Université Cheikh Anta Diop de Dakar;
Pr Ndiouma NDOUR, Université Assane Seck de Ziguinchor;
Pr Oumar SY, Université Assane Seck de Ziguinchor;
Pr Paul DIEDHIOU, Université Assane Seck de Ziguinchor;
Pr Sébastien FLEURET, Université d'Angers (France);
Pr Serigne DIOP, Université Assane Seck de Ziguinchor.
EDITORIAL
Dr Paul DIÉDHIOU
Pour qui crée-t-on des revues en Afrique, au Sénégal ou à l'université Assane Seck de Ziguinchor ? Ne sommes-nous pas en train de mettre sur pied une revue dont les auteurs et les lecteurs ne seront que des universitaires animés par leur carrière ? La réponse à ces questions déjà agitées par Jean Copans et Jean Ziegler est sans ambages : nous allons toujours écrire pour les mêmes : les lettrés, ici les universitaires. Il est vrai que dans un pays, le Sénégal, où le taux d'analphabétisme est assez important, il est difficile de créer une revue qui serait lue par un large public. En plus, compte tenu du niveau de vie, l'achat d'un livre ou d'un numéro de revue est un luxe pour le Sénégalais « lambda ». On voit dès lors les obstacles qui se dressent devant ce projet noble de lancer une revue. Mais ces obstacles sont loin d'être insurmontables et la création le 22 avril 2012 du Laboratoire de Recherche en Sciences Économiques et Sociales (LARSES) en est une parfaite illustration.
En effet, depuis sa date de création, le LARSES, par la volonté de ses membres, a su surmonter un défi majeur : l'organisation tous les deux ans d'un colloque international et la publication des actes. La venue dans le monde universitaire de ce nouveau-né qu'est la Revue internationale des Sciences Économiques et Sociales (RISES) n'est que le résultat de ce travail abattu par les Enseignants-chercheurs membres du LARSES.
Ce laboratoire qui s'inscrit dans les traditions universitaires s'est fixé comme objectif de décloisonner les barrières disciplinaires. C'est en ce sens qu'il regroupe en son sein des Enseignants-chercheurs des départements de Sociologie, d'Économie-Gestion, d'Informatique Appliquée, des Sciences juridiques et de Tourisme de l'UFR Sciences Économiques et Sociales (SES) de l'université Assane Seck. C'est dans la perspective de promouvoir la pluridisciplinarité voire la transdisciplinarité qu'il faut placer la création de cette revue qui est en quelque sorte le pendant du laboratoire. La RISES vient donc concrétiser un projet cher aux Enseignants-chercheurs membres du LARSES : la vulgarisation de la production scientifique des chercheurs et Enseignants-chercheurs venant des différentes institutions et disciplines. En ce sens, ce nouveau-né (RISES) à qui je souhaite longue vie, compte perpétuer cette culture en gestation au sein du laboratoire : la pluridisciplinarité et la transdisciplinarité. On comprend dès lors pourquoi ce premier numéro regroupe les contributions des chercheurs appartenant aux différentes disciplines des sciences sociales.
Mais mon rêve est également de voir dans les prochaines parutions de cette revue un travail collectif et collaboratif où des chercheurs venant de disciplines «différentes» publient ensemble des articles, chacun y apportant sa touche et tout cela dans un esprit pluridisciplinaire ou transdisciplinaire. Autrement dit, sociologues, économistes, juristes, géographes, historiens, littéraires, linguistes, agroforestiers pourraient ensemble réfléchir sur une thématique transversale et copublier un article. Tel est, à mon sens, le travail collectif et collaboratif à encourager puisque les faits se présentent à nous chercheurs comme des phénomènes sociaux totaux pour reprendre Mauss. Ce défi est peut-être difficile à relever compte tenu de cette division institutionnelle érigée en dogme.
Comme le LARSES dont elle est l'outil principal, je nourris le rêve de voir cette revue s'ouvrir au monde non universitaire. Ainsi, l'université cessera d'être une tour d'ivoire. À cet effet, tout en gardant sa ligne éditoriale et la rigueur scientifique d'ordre académique, la RISES peut se fixer un objectif: accepter les contributions des professionnels qui souhaiteraient publier sur les sujets relevant de leurs domaines de compétences ou des cas pratiques.
Mais un des défis majeurs que les enseignants-chercheurs qui œuvrent inlassablement pour la production scientifique et la vulgarisation de résultats de leur recherche est celui de l'espérance de vie de la revue. La création d'une revue nécessite la mobilisation des ressources humaines, logistiques et surtout financières. Or, dans les universités publiques sénégalaises, les Sciences sociales constituent le parent pauvre. De ce fait, il est souvent difficile (comme dans le cadre de l'organisation des colloques) de trouver des fonds et les abonnements à des revues sont rares dans nos pays où le souci premier est de subvenir aux besoins primaires : manger à sa faim. Nous ne saurons évaluer ici le taux de mortalité des revues mort-nées au Sénégal. Les maisons d'éditions sénégalaises sont pour la plupart en faillite et le projet de création des Presses universitaires serait probablement une aubaine. C'est dire que ce défi de taille peut être surmonté avec la volonté et l'abnégation sans faille des enseignants- chercheurs appelés à préserver cet outil de travail qu'est la RISES. Cette revue scientifique est effectivement un outil de diffusion des résultats de la recherche menée au sein du LARSES. J'incite alors les collègues à s'impliquer afin de promouvoir la recherche.
Ensemble relevons ces défis ! Je souhaite à cette revue une longue espérance de vie.
Recherche et publication d'articles scientifiques
La recherche et la publication d'articles scientifiques sont essentielles pour faire avancer les connaissances et les découvertes dans le domaine de la science.